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Zoom Afrique du 21 septembre 2023

Les titres de la rédaction :

  • Kenya : l’initiative Prosper Africa annonce un investissement de près de 13 millions $ dans le secteur agricole
  • Angola : partenariat entre l’autorité ferroviaire nationale et l’indien Rites Ltd pour améliorer les services de train
  • Le maïs est la première céréale produite et consommée en Afrique subsaharienne
  • Togo : les échanges commerciaux avec la Turquie ont atteint près de 200 millions $ en 2022

Les analyses de la rédaction :

1. RDC : les exactions des multinationales enfin dénoncées ! 

En RDC, des compagnies minières accusées de graves violations des droits humains dans secteur cuivre-cobalt. 

Le rapport souligne que les expulsions forcées sont réalisées par des compagnies minières qui ont peu de considération pour les droits des populations affectées et le respect de la législation nationale, parfois avec la complicité d’autorités locales. 

En RD Congo, l’expansion des mines industrielles de cobalt et de cuivre entraîne souvent l’expulsion forcée de populations entières et d’autres graves atteintes aux droits humains, notamment des agressions sexuelles, des incendies volontaires et des violences, selon un rapport publié le 11 septembre par Amnesty International et l’Initiative pour la bonne gouvernance et les droits humains (IBGDH), une organisation congolaise spécialisée dans la gouvernance des industries extractives. 

Intitulé « Powering change or Business as Usual? Forced evictions at industrial cobalt and copper mines In the Democratic Republic of Congo », le rapport se base sur des entretiens réalisés sur terrain avec plus de 130 personnes concernées par six projets miniers différents dans la ville de Kolwezi et aux alentours, dans la province du Lualaba (sud de la RDC). 

Les chercheurs ont également analysé des documents, des correspondances, des photos, des vidéos, des images satellites et des réponses reçues des compagnies minières citées. Il en ressort que des populations locales ont été expulsées de force de leurs habitations et de leurs champs pour permettre l’expansion de projets d’extraction du cuivre et du cobalt détenus par des compagnies minières multinationales, alors que la demande croissante de technologies énergétiques vertes entraîne une hausse de la demande de ces deux métaux essentiels à la fabrication des batteries électriques lithium-ion. 

Près du site de Mutoshi, des personnes interrogées ont déclaré que des militaires avaient brûlé une agglomération informelle nommée Mukumbi pour permettre l’expansion d’un gisement de cobalt et de cuivre. 

Ernest Miji, chef de Mukumbi, a expliqué que, en 2015, trois personnes se disant représentants d’une multinationale lui ont rendu visite avec deux policiers pour l’informer qu’il était temps pour les habitants de Mukumbi de déménager. Il a indiqué que les représentants de l’entreprise étaient venus quatre autres fois. 

Des mercenaires et des unités militaires d’élite étaient ensuite arrivés à l’improviste un matin et avaient commencé à brûler des logements et à frapper les villageois qui essayaient de les en empêcher. 

Les habitants de l’agglomération « n’ont rien pu récupérer », et ont été contraints de « passer des nuits et des nuits dans la brousse ». Une petite fille, qui avait deux ans à l’époque a été grièvement brûlée et a des cicatrices irréversibles. Son oncle a déclaré que le matelas sur lequel elle était couchée avait pris feu. 

Des images satellites appuient les informations selon lesquelles Mukumbi, qui était composée d’environ 400 structures, dont une école, un établissement de santé et une église, a été détruite le 7 novembre 2016. 

Après plusieurs manifestations, l’entreprise aurait accepté, en 2019, de verser 1,5 million de dollars américains par l’intermédiaire des autorités locales, mais certaines personnes n’ont reçu que 300 dollars. Amnesty International et l’IBGDH révèlent également que 21 agriculteurs et agricultrices faisant partie d’un collectif, dont les cultures se trouvaient aux abords du projet minier Metalkol Roan Tailings Reclamation (Metalkol RTR) situé près de Kolwezi, ont déclaré que des militaires, dont certains avec des chiens, avaient occupé en février 2020 leurs champs tandis que des bulldozers rasaient leurs cultures, sans qu’ils aient été consultés et sans aucun préavis. 

Sur ce site appartenant à une filiale d’Eurasian Resources Group (ERG), dont le siège se trouve au Luxembourg, des femmes ont déclaré avoir été violées et d’autres agriculteurs ont été frappés parfois à mort alors qu’ils essayaient de récolter leurs cultures avant qu’elles ne soient détruites. 

Les agriculteurs et agricultrices ont manifesté à plusieurs reprises et ont réclamé une indemnisation, mais aucun recours utile ne leur a été proposé. 

En réponse à ces accusations, ERG a déclaré ne pas contrôler le déploiement de militaires. L’entreprise a aussi indiqué que le gouvernement lui a signalé que le collectif d’agriculteurs avait été indemnisé par un ancien opérateur de la mine, ce que les paysans nient. 

Le rapport indique d’autre part que des quartiers établis de longue date ont été détruits au cœur de la ville de Kolwezi depuis la réouverture, en 2015, d’une imposante mine de cuivre et de cobalt à ciel ouvert. 

Les habitants n’ont pas été consultés comme il se doit, et les projets d’élargissement de la mine n’ont pas été rendus publics. Certains habitants n’ont appris que leur logement allait être démoli que quand des croix rouges ont été dessinées sur leurs propriétés. 

Les personnes expulsées ont déclaré que l’indemnisation ne leur permettait pas d’acheter un logement équivalent. En conséquence, de nombreuses personnes ont dû déménager vers des logements sans eau courante et sans source d’électricité fiable, en banlieue de Kolwezi, et ont vu leur niveau de vie se dégrader. 

Amnesty International et l’IBGDH demandent à Kinshasa d’instaurer un moratoire sur les expulsions de masse jusqu’à ce qu’une commission d’enquête ait évalué les lacunes dans la mise en œuvre des protections prévues par la loi contre les expulsions forcées, et élaboré des réformes concrètes. 

Les deux ONG ont aussi demandé aux entreprises minières d’enquêter sur les atteintes aux droits humains identifiées, d’accorder sans délai des réparations adéquates et de prendre les mesures nécessaires pour empêcher de futurs préjudices.  

Le rapport tente de faire porter le chapeau aux Autorités congolaises et minimise les exactions commises par les multinationales en RDC. En Afrique, les peuples connaissent bien les exactions des multinationales. Ce n’est pas qu’en RDC que ces entreprises occidentales procèdent de la sorte pour chasser les civiles de la zone.  

Pour la population congolaise, pas de moratoire ou de protocole élaborer pour déloger les Congolais, les multinationales doivent arrêter leur pillage de masse et les Autorités congolaises doivent reprendre le contrôle des ressources naturelles du pays. Ainsi, les populations n’auront pas à quémander une indemnisation à leur bourreau.  

2. L’AES coupe les terroristes de bases arrière, enterre le G5 et brise l’Occident

Il a fallu que la zone du Liptako-Gourma appeler zone des trois frontières devienne le terreau fertile des attaques terroristes pour que le président de la transition du Mali colonel Assimi Goita, celui du Burkina Faso Ibrahim Traore et du Niger Abderrahmane Tchiani songe enfin à signer la charte du Liptako Gourma, une alliance militaire défensive pour pouvoir mieux faire face aux attaques terroristes à travers une synergie d’action le long des frontières des trois pays. 

Au-delà de la lutte sacrée contre le terrorisme, il s’agit de porter une assistance militaire à la transition du Niger en cas d’intervention militaire des autres pays de la CEDEAO qui veulent attaquer le Niger pour le compte des pays occidentaux comme la France et les États-Unis. Le Burkina Faso a déjà franchi une étape en mettant sur pied un contingent militaire pour secourir Niamey au cas où. À en croire le Colonel Kassim Coulibaly, un officier des forces armées burkinabés, ce pacte militaire si, il venait à se concrétiser permettra aux pays concernés de poursuivre les groupes armés terroristes de part et d’autre des frontières des trois pays ce qui à long terme les privera de bases arrières et permettra de tarir les sources à partir desquelles, ils se ravitaillent en armes, munitions, carburants et moyens de locomotion. 

Lors de la signature du protocole d’accord, le ministre malien des affaires étrangères Abdoulaye Diop très enthousiaste a martelé : « Toute atteinte à la souveraineté et à l’intégrité territoriale d’une ou plusieurs parties contractantes sera considérée comme une agression contre les autres parties et engagera un devoir d’assistance et de secours y compris l’emploi de la force ». Et le président de la transition malienne Colonel Assimi Goita de poursuivre : « j’ai signé ce jour avec les chefs d’État du Burkina Faso et du Niger la charte du Liptako Gourma instituant l’Alliance des États du Sahel (AES) ayant pour objectif d’établir une architecture de défense collective et d’assistance mutuelle au bénéfice de nos populations ».  

Ce regroupement militaire est plus enclin à marcher que le G5 Sahel qui était composé du Burkina Faso, du Mali, de la Mauritanie, du Niger et du Tchad. Rappelons qu’au sein du G5 Sahel, les agendas n’étaient pas les mêmes. 

Il est vrai que le président Moussa Traore du Mali, le président El Hadj Aboubacar Sangoule Lamizana de la Haute-Volta (actuel Burkina Faso) et le président Hamani Diori du Niger à l’époque en bons visionnaires ont eu la présence d’esprit de créer l’Autorité de développement intégré de la région du Liptako-Gourma (ALG) suite à un protocole d’accord signé le 3 décembre 1970 à Ouagadougou. Il faut dire qu’ils n’avaient pas songé à mettre en place une alliance militaire pour une éventuelle sécurisation de la zone des trois frontières, une région pourtant stratégique en raison de ses immenses richesses naturelles. Rappelons que le même genre de projet était mis en place en 2019 par le ministère français des Affaires étrangères avec un financement de l’AFD. Ce projet visait à délimiter de nouvelles frontières pour ces trois pays appelés « Zone d’intervention élargie de l’Autorité du Liptako-Gourma ». Et également, une zone d’expérimentation initiale du projet ACTS qui passait par Gao (Mali), Dori (Burkina) et Tillabéry (Niger). Cette zone d’expérimentation devait rassembler les groupes terroristes dans cette zone et les bases militaires françaises étaient censées être basées dans ces trois villes (Dori, Gao, Tillabéry) afin de défendre cette zone délimitée. Et le pillage des ressources naturelles aurait pu se faire tranquillement. Mais ce fut un échec. 

Il est clair que cette nouvelle alliance entre le Mali, le Burkina et le Niger n’ont rien à voir avec le projet avorté de Paris. Cette nouvelle alliance coupe l’herbe sous le pied des groupes terroristes à la solde de l’Occident et les oblige à se loger dans d’autres pays voisins. Il serait donc préférable qu’un maximum de pays de la région rejoigne cette alliance afin d’éradiquer le terrorisme une bonne fois pour toutes. Cette alliance entre dans l’histoire du monde, et beaucoup de régions dans le monde devraient prendre modèle sur elle. 

3. Niger : la persistance de Macron tue ses 1500 soldats 

Bloqués dans trois bases, 1500 soldats vivent dans une précarité croissante, victimes de la politique têtue de la présidence française. 

L’humeur est visiblement morose au sein du contingent français au Niger. Principalement, confinés sur la BAP (la base aérienne projetée) située près de l’aéroport de Niamey, les quelque 1500 soldats français sont au cœur de la politique erronée de l’Élysée et du Niger qui souhaitent le départ des forces françaises et qui ont dénoncé plusieurs accords de coopération militaire conclus avec l’ex-puissance coloniale. 

Côté français, Emmanuel Macron, têtu, maintient qu’un éventuel redéploiement des forces françaises au Niger ne sera décidé qu’à la demande du président Mohamed Bazoum toujours considéré par la France comme le légitime chef de l’État. 

En attendant un accord politique, la situation des militaires français se dégrade depuis le début du mois de septembre : relève compromise, réserves qui s’épuisent, encadrement sous stress, peur d’une sortie de crise violente… 

À cela s’ajoute la crainte d’être débordés par les manifestants nigériens qui bloquent tous les accès au camp français. Le problème, c’est la foule. Ce sont ces manifestants qui ont stoppé le boulanger et qui empêchent les personnels locaux de venir travailler sur la BAP. Le filtrage n’est pas effectué par les forces armées nigériennes, mais par les manifestants, explique un Français, ancien militaire, qui travaille sur place. 

Sur la BAP, les conditions de vie sont de plus en plus compliquées : Aucun mouvement d’avion, les mouvements entre la zone vie et la zone technique sont surveillés par l’armée nigérienne, un fossé antichar a été creusé, plus de ravitaillement alimentaire, évidemment pas d’autorisation de sortie. La base vivait sur les réserves des congélateurs jusqu’à cette semaine. Désormais pas de pain, le papier toilette rationné, a résumé un soldat français à sa famille. 

Et la situation sur les deux bases avancées (Ouallam et Ayorou) devient intenable : plus de ravitaillement en eau, nourriture et carburant. Bientôt plus d’électricité pour eux. Et il est impossible de les approvisionner. 

À Ouallam, au nord de Niamey, près de 200 soldats vivent de plus en plus chichement, leur autonomie passée devenant un souvenir. Tout ça ne tient qu’à un fil. Ce qui me pose problème, c’est que nos capacités se dégradent un peu plus tous les jours, décrit un sous-officier français qui préfère garder l’anonymat. La mission : « Tenir », c’est OK ; mais il nous faut de quoi manger, se laver et un minimum de confort ! Dimanche, l’électricité coupée et nous n’aurons plus de moyen de recharger nos appareils une fois que nos batteries seront déchargées. »  

Le rapport de forces se durcit entre les pays sahéliens et la France qui, enferrée dans une posture de fermeté, cherche en vain une porte de sortie à sa situation au Niger et dans le Sahel.  

Le 15 septembre, le président français Emmanuel Macron a déclaré que l’ambassadeur de France à Niamey était pris en « otage » par les Autorités nigériennes et qu’il ne s’alimentait plus que de « rations militaires ». 

Interrogé sur un rapatriement de l’ambassadeur, Emmanuel Macron a réitéré qu’il « ferait ce que nous conviendrons avec le président Bazoum parce que c’est lui l’autorité légitime ». Il a expliqué parler « chaque jour » au chef de l’État nigérien élu démocratiquement en 2021, avec lequel il entretient une relation personnelle très forte, selon plusieurs sources proches de l’exécutif. 

L’ambassadeur a pour sa part écrit le 16 septembre à la chaîne de télévision LCI qu’il « reste » en poste avec son équipe « à la demande du président ». « Malgré une situation compliquée, qui se dégrade depuis le 28 août, nous sommes toutefois en sécurité à l’intérieur de l’ambassade », a-t-il assuré, sans apparaître à l’écran. 

« L’entêtement irréaliste de Macron avec un discours aggravant l’impression d’un paternalisme a perdu la diplomatie française dans ce dossier », juge le directeur du Timbuktu Institute de Dakar. Selon lui, « la hantise de voir le départ du Niger marquer un déclic dans toute la région a dû peser sur l’entêtement français. Hélas, la France se trouve désormais dans un cercle vicieux ». 

Après dix ans d’opérations militaires, diplomates français et militaires ont déjà été poussés hors du Mali puis du Burkina Faso l’an dernier. Et maintenant du Niger. 

Pour certains experts, « la façon de s’exprimer, de moins en moins diplomatique, de Emmanuel Macron révèle un profond agacement, on voit bien qu’il est coincé, la France est piégée maintenant au Sahel ». 

Alors que la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest avait menacé un temps d’intervenir militairement au Niger, chaque jour qui passe, l’intervention de la CEDEAO paraît de moins en moins probable. 

En attendant, à écouter le président en exercice de la CEDEAO, tout porte à croire que l’on s’éloigne du scénario d’une intervention militaire pour rétablir Mohamed Bazoum à Niamey, comme la CEDEAO avait menacé de le faire si les nouvelles Autorités ne se ravisaient pas en rétrocédant le pouvoir au président déchu dans un délai d’une semaine. Mais face à la clameur grandissante d’une opinion de plus en plus défavorable voire hostile à une intervention militaire, et sans doute instruite par l’attitude des alliés déclarés de Niamey que sont le Mali et le Burkina Faso dont le parlement de transition vient de donner son quitus pour le déploiement d’un contingent militaire au Niger, la CEDEAO semble avoir changé son fusil d’épaule dans sa volonté d’attaquer le Niger pour le compte de la France et des États-Unis.  

D’autant que la CEDEAO, qui a activé sa force d’attente, n’a pas encore officiellement écarté l’option militaire. Même si tout porte à croire qu’au-delà des risques et des incertitudes d’une éventuelle opération commando, c’est une façon de battre en retraite qui cache mal une volonté d’éviter un bain de sang qui ternirait davantage son image. Par ailleurs, il y a les lourdes sanctions de l’organisation sous-régionale qui continuent d’asphyxier le Niger. Il est également important de rappeler que le chargé d’Affaires de la mission permanente de l’ONU au Niger a fait état de « violation du droit international contre le Niger », commise par le Gouvernement français et la Cédéao. 

Dans le préambule d’un courrier adressé au Conseil de sécurité des Nations unies, le 28 août dernier, et révélé par le chercheur Julien Antouly, le Chargé d’affaires par intérim de la mission du Niger à l’ONU, Idrissa Aboubacar Daddo note « que depuis le changement de régime intervenu le 26 juillet 2023, la République du Niger fait face à des sanctions des Organisations régionales et sous-régionales dont certaines d’entre elles sont contraires au droit desdites organisations internationales, au droit international général et à la Charte des Nations Unies, mesures qui ne sont pas sans conséquence sur la vie des populations nigériennes. La République du Niger fait l’objet également d’actes graves qui sont de nature à porter atteinte à la paix et à la sécurité internationales par la République française ». 

Le chargé d’Affaires de l’ONU, dénonce les sanctions adoptées par la Cédéao, dont certaines dépassent les mesures prévues par les textes de l’organisation, notamment la fermeture des frontières et la suspension des transactions commerciales, qui sont prises en violation des textes de la Cédéao. 

Dans son courrier, Aboubacar Daddo dénonce également les menaces d’interventions de la Cédéao, qui constituent une « violation de l’interdiction du recours à la force », en raison du non-respect des règles procédurales du Protocole de Lomé ainsi que de l’absence d’autorisation du Conseil de sécurité des Nations unies. 

La Mission dénonce également une série « d’actes graves qui sont de nature à porter atteinte à la paix et à la sécurité internationales par la République française ». 

Parmi ces violations commises par la France, figure notamment « la recherche des voies et moyens pour intervenir militairement au Niger », en coordination avec « les anciennes autorités nigériennes », ainsi que le refus de reconnaître la décision des autorités nigériennes de rappel de l’ambassadeur du Niger à Paris, mais aussi le refus français de reconnaître la dénonciation des « accords de coopération et arrangement technique dans les domaines de la défense et de la sécurité », soit son refus de rapatrier les 1500 soldats français présents sur le territoire nigérien. 

Le chargé d’Affaires de la mission permanente de l’ONU au Niger a également dénoncé le « comportement des forces françaises sur le territoire nigérien et de leurs complices terroristes ». 

« En effet, le détachement de la Garde nationale du Niger (GNN) de Bourkou-Bourkou (30 km du site aurifère de Samira) a fait l’objet d’une attaque. À travers une communication directe avec les partenaires occidentaux, le comportement des forces françaises a été fustigé, pour avoir, de façon unilatérale, libéré des éléments terroristes prisonniers. Ces derniers ont été regroupés dans une vallée du village de Fitili (28 km nord-ouest de Yatakala) où une réunion de planification s’est tenue dans l’objectif d’attaquer ces positions militaires dans la zone des trois frontières. Les chefs d’éléments terroristes, au nombre de seize, ont été appréhendés dans trois opérations, dont deux en territoire nigérien et un en territoire malien », peut-on lire dans le courrier adressé au Conseil de sécurité des Nations unies. 

À travers son courrier, le chargé d’Affaires dénonce également « la violation répétée et continue de l’espace aérien nigérien » par les forces aériennes françaises. 

L’Élysée est en panique. Paris est prêt à tout pour reprendre sa place, alors qu’en réalité, cette place de colon a disparu à jamais. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV